Frazé, un patrimoine exceptionnel

Frazé est un village remarquablement préservé, qui se déploie autour de son château et de son église, dans une boucle de la Foussarde au milieu de collines boisées.

Quelques beaux manoirs jalonnent les routes alentour, contribuant à faire de Frazé un des plus pittoresques villages du Perche.

Le château

En venant de La Croix-du-Perche (village voisin orné d'une église remarquable), le château de Frazé se présente dans toute sa splendeur.

Il forme un ensemble où il est facile de distinguer plusieurs époques.
Construit sur une ancienne motte féodale encore visible et totalement détruit pendant la guerre de cent ans, il a été remplacé dans la seconde moitié du XVème siècle par le château dont on voit maintenant les très beaux vestiges.
La tour Saint-François est restée en l'état avec son soubassement de grison et ses rangs de pierre blanche. Sur le cercle à mi-hauteur se déroule la cordelière de Saint François d'Assises, avec ses torsades et ses noeuds.
Au XVI ème siècle on ajouta un bâtiment Renaissance, puis au XVIIème et XVIIIème s., de nouvelles constructions furent édifiées.
L'ensemble a été rénové au XIXè s. puis dans la première moitié du XXème, redonnant toute sa beauté à cet ensemble et au parc orné de jardins à la française.

Visites guidées des jardins du Château :

• uniquement sur rendez-vous
• renseignements et réservations au 06 04 14 03 95.

Les grilles ouvrent sur la place du village, près de l'église.

L'Eglise

L'église Notre-Dame, d'origine romane, s'est agrandie au XVIème siècle de quatre chapelles à pignon. Le portail ouvrant dans la deuxième chapelle, de style Renaissance, est classé au titre des monuments historiques. Deux arcades reposent sur trois atlantes et l'on peut également admirer la frise d'entrelacs au-dessus des arcs. Ces ornements d'inspiration païenne peuvent paraître surprenants en ces lieux.

La porte Ouest est surmontée d'une rosace flamboyante et date de la fin du XVème siècle.

Plusieurs manoirs ornent la campagne alentour :

• Le Châtellier :  sur la route vers Brou, ou accessible lors d'une promenade bucolique par un joli chemin de randonnée, ce manoir  (ISMH) est situé sur une ancienne motte féodale et date du XVIème siècle.
  Ses fenêtres à meneaux et sa façade en briques à décor de croisillons, ainsi que ses cheminées sculptées en font une belle demeure cachée par des arbres séculaires.  
• Le Manoir du Cormier témoigne de différentes phases de construction. Le porche d'entrée et le logis de maître au nord remontent aux 16è-17è siècles (le porche d'entrée est daté de 1572). Les bâtiments de ferme sont plus récents. A l'exception de la grange, ils figurent au cadastre de 1810. Le porche d'entrée avec son bel escalier à vis suspendu et sa grande salle à l'étage est le corps de bâtiment le plus remarquable du manoir.
  Le Cormier, avec sa porte fortifiée, ses fossés et ses corps de bâtiments disposés autour d'une cour est un manoir percheron très typique.
• Le Grand Carcahut (ou Carcahu), un peu plus loin, longtemps exploitation agricole, vient d'être rénové. On trouve trace dès le XIIème siècle du fief de Carcahu aux mains d'un fidèle de Guillaume-Goüet. Le bâtiment actuel semble antérieur à la date portée en fronton (1677) et présente une silhouette massive flanquée d'un haut toit en pavillon et d'une tour d'escalier.
  Ce manoir percheron semble être le plus ancien bâtiment de Frazé.

L'ancienne Tuilerie

Non loin du Château, après avoir passé le pont qui enjambe la Foussarde, en prenant à droite au calvaire, on découvre l’ancienne Tuilerie du Château, créée pour la construction du château, des fermes, basses-cours et autres annexes … et sans nul doute d’une bonne partie des maisons du village. Un premier bâtiment au toit à quatre pentes, surmonté de deux beaux épis de faîtage.

La disposition particulière de ses tuiles permettait une bonne ventilation au-dessus des foyers, encore en état de fonctionnement : c’est le four. À la suite, un bâtiment en longueur, le séchoir, attire l’attention, avec ses murs ajourés grâce à la mise en œuvre originale de leurs briques, qui assurait la circulation de l’air, nécessaire au séchage du bois de chauffe du four, des briques et tuiles dans leur moule avant cuisson. Nombre de petits ateliers et appentis secondaires ont disparu, et l’ensemble a été transformé en habitation.